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Forum sur le célèbre groupe de rock allemand, Tokio Hotel =)
 
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maud513
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MessageSujet: [News] Le Nouvel Observateur   [News] Le Nouvel Observateur Icon_minitimeLun 14 Avr - 17:10

A 20 ans, ce sont des idoles vivantes

Le tsunami Tokio Hotel

Le groupe allemand est attendu au Parc des Princes en juin. Un phénomène rock sans précédent, qui touche les préados et suscite les sarcasmes de leurs aînés. Aude Lancelin a enquêté

Ambiance Verdun ce lundi 10 mars autour de Bercy. Couvertures de survie métallisées, petites mines déconfites se «réchauffant» au Coca glacé et à l'iPod réglé à fond. Il n'est que 14 heures, mais déjà frissons d'excitation et chants germaniques parcourent la foule amassée autour du Palais omnisports. A la porte 32, «entrée presse», quelques lolitas gothiques accrochées aux grilles lancent des cris hagards. Les Little Bouddhas du glam-rock sont dans le bunker à quelques mètres, enfermés avec dix membres de la «presse jeunes». On patiente. Un certain Jocelyn, de la maison Polydor, flique ardemment le couloir. Sa cible de prédilection : les journalistes venus avec un enfant. Interdit de pénétrer dans le sanctuaire d'interview avec un suspect de moins de 10 ans. «Mesure de sécurité. Il est fan, et alors ? Moi, je suis fan des éclairs au chocolat. ..» La porte s'ouvre. Le batteur et le bassiste sortent en premier, puis le guitariste Tom Kaulitz et son frère jumeau Bill, coiffure manga des grands jours et rimmel des grands soirs. L'obscur objet de tous les fantasmes prépubères sourit, et toutes les maltraitances précédentes sont oubliées : le couloir entier défaille. Yeux de colombe charbonneux, cheveux «comme un troupeau de chèvres suspendues aux montagnes de Galaad», ainsi que le veut le Cantique des Cantiques.
Un autre attaché de presse, plus affable, s'avance : il va falloir attendre encore et encore. «Ils vont faire les balances tout de suite. Elles sont déchaînées, on ne pourra pas attendre ce soir avant d'ouvrir les portes.» C'est reparti pour une séance de poireautage. Et, miracle, vous voici brutalement propulsé sur un petit canapé, avec interprète et duègne à écouteurs. Le groupe entre, exactement dans le même ordre d'apparition. Bill, le dernier, cuir cintré, ongles peints en noir à la Lou Reed et top à aigle d'argent, s'assied en face de vous. Attentifs, touchants de professionnalisme et de douceur, les jumeaux Kaulitz ne ménagent pas leur peine. L'énormité de leur succès ? «On a si peu d'explications qu'on a arrêté de se poser la question.» Le public américain ? Evidemment c'est un rêve. Le prochain album ? Aucune date n'est encore avancée. Seul Cinéma Bizarre, le nouveau groupe allemand à l'aspect résolument queer qui commence à leur tailler quelques croupières, fait un peu dérailler la com en béton armé.
«Pour être francs, on se doutait bien que certains essaieraient de profiter de la vague, qu'on monterait des castings pour nous concurrencer. Mais ces gens-là, on ne les connaît pas à vrai dire... On n'a même pas le temps de les écouter», assure Tom, le jumeau à dreadlocks et sweat XXL.
Incroyable success story que celle - de ces natifs de l'ex-Allemagne de l'Est. C'est en 2001 que les quatre garçons, qui se connaissent depuis le collège, fondent, seuls, un premier groupe : les Devilish. Une initiative spontanée qui les éloigne résolument de la planète Jordi et autres Nikka Costa, bambins poussés sous les projecteurs par un entourage maquignon. Elevés par une mère couturière et un beau-père guitariste, les frères Kaulitz ne rêvent qu'à la scène depuis leurs 10 ans. Battu en finale de la «Nouvelle Star» version allemande à 13 ans, Bill tape dans l'oeil du producteur Peter Hoffmann. Epaulé musicalement par des pointures incontestées comme Patrick Benzner et Dave Roth, collaborateurs des Doors rien de moins, le groupe rebaptisé entre-temps Tokio Hôtel sort son premier album, «Schrei», en septembre 2006. Un carton immédiat bientôt suivi de «Zimmer 483», autre énorme vente pour leur major, Universal Music, dans un marché du disque pourtant aussi sinistré que la métallurgie des années 1980. Quatre millions cinq cent mille albums vendus à cette heure dans le monde, et ce jusqu'en Israël. Prononcer le nom de Tokio Hotel au milieu d'une bande d'adultes et c'est la consternation assurée. Cash machine, boys band pour merdeuses, sonorités exécrables, tel est le seul avis autorisé sur les bébés rockers de Magdebourg. Un peu court pour expliquer le raz de marée qui a submergé l'Europe en à peine deux ans et demi, et les presque 100 000 places de la tournée française de 2007 arrachées en trois jours à peine - mieux que la Madonna des années fastes. Le 21 juin prochain, jour de la Fête de la Musique, ils devraient remplir le Parc de Princes, quand le chanteur Bill sera remis de l'opération d'un kyste aux cordes vocales qui angoisse en ce moment toutes les adolescentes du pays. Un charisme évident, une ambiguïté sexuelle totale, le chanteur de Tokio Hotel est au naturel une véritable apparition. L'androgyne père de famille Brian Molko, leader de Placebo aux yeux khôlés, ferait figure à ses yeux de véritable camionneur, tandis que le Bowie des années 1970, hétéro lui aussi avéré, ressemblerait presque à une pucelle sous-alimentée. Indécidable, Bill Kaulitz garde tout son mystère.
«Le jour où il va imploser, il y en aura partout sur les murs», assure un observateur. Ce moment cataclysmique a failli arriver, le 1er septembre 2007, lorsque les jumeaux leaders ont soufflé leurs 18 bougies. Vers les 4 heures du matin, un Bill supposément éméché aurait en effet clamé son homosexualité sur le MySpace du groupe. Un coming out fermement démenti depuis par l'intéressé, qui assure ne carburer qu'au jus d'orange-pomme et réclame accessoirement qu'on lui lâche le jean slim avec cette affabulation. Se voir à la fois soupçonné d'être une «honteuse» et un vulgaire piège à filles, c'est beaucoup, il est vrai. Pour faire bonne mesure, le frère au look rasta rappeur se charge quoi qu'il en soit de surjouer la testostérone d'un Rolling Stones, laissant gentiment courir le bruit que près de vingt-cinq groupies auraient bénéficié de ses «faveurs» en quelques mois à peine. The dream mustgo on, comment dit-on ça en allemand ?
Une langue élitiste et sulfureuse à laquelle, on le sait, les ados français se sont désormais mis avec passion. A Paris, le très sérieux Goethe Institut lui-même aurait observé une hausse sans précédent de ses inscriptions. A vrai dire, les Tokio Hotel semblent pourtant moins les héritiers du «Kautrock», ce hardmetal teuton qui fut seul à même de concurrencer les Anglo-Saxons dans les années 1980 avec des groupes comme Scorpions, que les bénéficiaires de l'engouement pour tout ce qui touche, même de loin, à l'univers nippon. Ce tsunami qui, dans le sillage des Pokémon et autres Yu-Gi-Oh, déferle depuis des années déjà sur toutes les cours de récré du pays. Nul hasard à cet égard si les juniors français, premiers consommateurs de mangas derrière les Japonais, sont aujourd'hui les plus accros aux excentricités capillaires du chanteur de «Durch den Monsun». « Le succès du manga, c'est avant tout le reflet de la culture de l'image. La montée en puissance de la dimension visuelle », suggère le sociologue Claude Poissenot. L'effet L'Oréal «fixation béton» ne suffit pourtant pas davantage à expliquer la magie Tokio Hotel.
Univers romantico-ombrageux, textes en partie écrits et finement interprétés par Bill Kaulitz, lourde batterie et arrangements impeccables quoi qu'en disent les détracteurs, toute une génération se retrouve dans les regards tourmentés de ces grands ados très clean. Le show du soir, deux pleines heures réglées au millimètre, en dit long à cet égard sur le solide «métier» des Tokio boys. On s'attendait à se faire déchirer les tympans par la stridence des Biiiiiiiiiill. C'est en définitive au prénom du batteur de 19 ans, Gustav Schäfer, de loin le plus martelé, que les journalistes non munis de bouchons d'oreille devront leur souriant calvaire. Toute la soirée durant, une forêt mouvante et bleuâtre de lumière de portables éclaire l'enfer sonore de Bercy. Les briquets d'antan, c'est comme le «vrai rock» à la papa : parle à ma main, Philippe Manoeuvre.

Aude Lancelin
Le Nouvel Observateur - 2266 - 10/04/2008

Source http://artsetspectacles.nouvelobs.com/p2266/a372132.html
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MessageSujet: Re: [News] Le Nouvel Observateur   [News] Le Nouvel Observateur Icon_minitimeMer 30 Avr - 14:04

J'édite ton titre..
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